Au travail
A la veille de la journée internationale des travailleurs, la pandémie de COVID-19 fait peser un poids considérable tant sur ceux qui sont dans l’obligation ou le devoir de continuer à se rendre sur leur lieu de travail que sur ceux qui ont vu leur emploi supprimé, réduit ou menacé.
La pandémie a obligé les Etats membres à penser dans l’urgence des solutions, et nombreux sont les organismes de protection sociale à avoir mis en place des dispositifs ad-hoc. En France, un fonds de soutien à l’emploi a été mis en œuvre pour près de 10 millions de personnes en chômage partiel, de nouveaux motifs et de nouvelles modalités ont été introduits pour les arrêts maladies, une plateforme mettant en lien employeurs du monde agricole et chômeurs a été lancée. La REIF en a fait un recensement disponible ici.
Au niveau européen, les travaux battent leur plein sur plusieurs fronts. Le dispositif SURE va permettre de compléter les dispositifs nationaux de chômage partiel. L’Union examine également à marche forcée les plans de relance nationaux, dont l’objectif principal sera la sauvegarde de l’emploi. La protection des travailleurs dans le cadre d’un prochain retour sur le lieu de travail est également à l’ordre du jour, l’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail ayant notamment émis des lignes directrices sur la manière d’adapter les lieux de travail et de protéger ceux qui s’y rendent.
Au-delà du risque immédiat posé par le virus, il sera également nécessaire de prendre en compte son impact sur la santé mentale : exposition au risque et parfois importante surcharge de travail, notamment dans le secteur hospitalier, situations d’isolement, perspectives d’une perte d’emploi ou de revenus sont autant de facteurs de risques.
L’Union européenne et les partenaires sociaux européens auront un rôle-clé à jouer à moyen et long-terme non seulement pour maintenir le nombre d’emplois, mais également pour améliorer la qualité et les conditions d’exercice de ceux-ci.
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